Archive for October, 2012

Projet réunissant Will Long et sa femme Danièle Baquet-Long, Celer est une référence pour bien des observateurs d’une certaine scène drone minimaliste et contemplative. Les deux tourtereaux furent maintes fois reconnus pour leurs objets faits à la main, sortis sur leur propre empreinte indépendante, célébrant leur amour sans faille tout autant que Dame Nature. Seulement voilà, Danièle est morte en juillet 2009 des conséquences d’une anomalie cardiaque. Si Wil tente de maintenir le projet vivant, Celer a perdu la moitié de son âme. Il reste pourtant à Wil une somme très importante d’enregistrements exclusifs en attente de sortie, issus de l’époque passionnée. D’autres releases, sold out depuis longtemps, revoient le jour chez des labels bien assis ou chez des petits nouveaux tout aussi passionnés. C’est la cas du label Dronarivm, propriété du moscovite Dmitry Taldykin, qui ré-édite ce Rags Of Contentment, déjà sorti sur cassette en 2010 chez le label Digitalis Limited.

Pour un label naissant, sortir (ré-éditer pour le coup) un album de Celer n’est pas forcément un fait d’armes des plus original. Ou alors, il faut que l’album en question soit un indispensable. Si on s’accorde sur le fait que l’objectivité est une gageure sans nom, c’est sans doute encore plus vrai pour la musique de Celer, qui parle autant aux oreilles qu à l’âme et à l’épiderme. Chacun détient donc sa vérité sur ce qui serait leur meilleur album. La tonalité générale de leur musique est certes descriptible, mais c’est nettement plus ardu dans l’individualisation des oeuvres. Que chacun plonge le coeur grand ouvert dans leurs réalisations, pour se faire une idée personnelle. Tout en sachant qu’encore aujourd’hui, pléthore de designers sonores peinent à comprendre comment le duo a pu retranscrire autant avec si peu.

Rags Of Contentment, ou 70 minutes d’eaux limpides faussement stagnantes aptes à réchauffer les songes. La procédure est certes simple pour ce qui est de la superposition des drones aux textures tendres et sèches. Mais il y a ce grain, ce son dont on ne saurait être pleinement sûr de l’origine. Cette totale impression de paix, d’évidence et de plénitude dans la complémentarité des lignes. Dans leur trajectoires parallèles comme dans leurs subtils sursauts. Comme quand la basse fréquence vient envelopper l’ensemble pour mieux faire vibrer la corde sensible de Pleased To Be In A State Of Sour Resplendency. Certains musiciens érigent des temples à l’héro pour glorifier leur dark side. Celer, ont bâti à partir de leur amour passionné, une cathédrale musicale qui résonne comme un orgue céleste dans le coeur des mortels qui savent encore s’émouvoir.

Et il y a cette maîtrise dans la manipulation des volumes, qui fait de chaque strate une bouffée d’air pur. Cette désarmante habileté à illustrer des points d’horizons fixes, alors qu’à l’intérieur, chaque vibration fait son office. Dévaste, autant qu’elle apaise. Si Things Gone And Still Here fera le pari de matières plus en collision, c’est sans doute pour mieux souligner tout l’aspect littéralement fusionnel de cette musique et de ceux qui l’ont composé. Avec de tels enregistrements, Celer ont gravé sur gllasmaster des instants feutrés, intimistes et touchés par la grâce. L’autre demeure un miroir même quand la glace se brise.

Merveilleuse pour certains, définitivement chiante pour d’autres, la musique du duo se doit d’être écoutée avec un matériel au niveau. Je ne saurais dire si cet album de Celer est un indispensable. C’est en tous cas un de ceux qui m’a le plus touché. Je vous épargnerais donc une notation encore plus dénuée de sens que d’habitude. Dronarivm crée de belles enveloppes pour accueillir leurs écrins musicaux. Un album de Listening Mirror est déjà disponible. La naissance de ce label est donc une nouvelle tout à fait remarquable.

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In Ländern wie Tibet, Bhutan & Nepal drehen sich die Uhren nicht nur aber hauptsächlich aufgrund von Spiritualität wesentlich langsamer, weshalb die hoch zivilisierte westliche Welt nach der Ruhe & Entspannung dieser Länder bzw. Völker giert, die das einstige Ehepaar Danielle Baquet-Long (R.I.P.) & William Thomas Longunter dem Namen CELER in Töne übertrug, welche z.B. “Rags of Contentment” beschert, das 2009 als Download (Bandcamp) und 2012 als limitierte CD (222 Exemplare) über DRONARIVM erschien.

DRONARIVM, ein Sublabel von RADIODRONE RECORDS (oder umgekehrt), wo seit 2012 kontemporäre Ambient Musik das Licht der Welt erblickt, publiziert “Rags Of Contentment” als CD im edel gestalteten A5 Pappcover, wodurch das die tief berührenden Sounds einen ansprechenden Rahmen erhalten.

Danielle Baquet-Long alias CHUBBY WOLF & William Thomas Long teilten nicht nur die Liebe zur Kunst/ Tonkunst, sondern auch die des Reisens, die sie nach Nepal führte, woher die Inspiration zu “Rags Of Contentment” stammt, das soundtechnisch den buddhistischen Gebetsmühlen ähnelt, wodurch Tibeter wie Nepalesen auf dem Pfad der Erleuchtung Unterstützung erlangen.

Gleich den monotonen aber intensiven Sounds der Gebetsmühlen präsentieren CELER zwei überlange Droneschleifen, deren Dichte direkt von Anfang bis Ende ansaugt und weiter über die Spielzeit (knapp 73 Minuten) hinaus nicht mehr loslässt – Wahnsinn! Melodiös monoton beschreibt die zwei “Hochtonschwergewichte” auf “Rags Of Contentment” eindrucksvoll, die bei voller Hingabe in Ekstase versetzen und für wohlig warme Tiefenentspannung sorgen. Auch nach unzähligen Hördurchläufen ergreifen die Tracks ‘Pleased to be in a state of sour Resplendency‘ & ‘Things gone and still here‘ aufgrund ihrer wuchtigen Intensität geschwind, das die Klasse von CELER‘s “Rags Of Contentment” unterstreicht!

Fazit:

Danielle Baquet-Long (R.I.P.) & Will Long alias CELER erschufen mit “Rags Of Contentment” ein  zeitloses Meisterwerk, dessen Intensität/ Dichte „überrollt“ & entspannt – meine absolute Empfehlung! PS: Erstaunlich welche Mengen an großartigem Output das kreative Ehepaar Long in seiner gemeinsamen Zeit “zusammenschraubte”, als wenn sie eine Ahnung gehabt hätten.

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The debut release by Russian ambient imprint Dronarivm is a compact disc re-issue of Celer’s limited-edition cassette Rags of Contentment. They’ve taken pains to showcase Celer at its best in a brightly-illustrated, elongated, three-panelled foldout postcard designed by Rutger Zuydervelt (aka Machinefabriek, who recently released a set of “postcards” with Will Long, live improvisations sent from a tour of the Lowlands), and adorned with the late Danielle Baquet-Long’s accomplished photography.

For a duo whose work could hardly be called prolix, “Pleased to Be in a State of Sour Resplendency” is particularly stripped and minimal. Their sublime drones are typically constructed layer upon layer but both thirty-odd minute tracks on ‘Rags of Contentment’ waft like the faintest, steady breeze, not even enough to rustle a blade of grass. Gradual change in timbre and temperature are more evident on “Things Gone and Still Here,” but just barely so.

Ragas of calm, resignation to luscious ennui and irrepressible resolve. The record apparently brings to mind Nepal and Eno’s Discreet Music for Will Long, and a night spent outdoors between sundown and darkness in Santa Ana, just being there. Carried away by the big meaningful.

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Ad arricchire l’infinita mole delle uscite di Celercontribuisce da ultimo la neonata etichetta russa Dronarivm, che pubblica per la prima volta in cd – in una curata edizione di 222 copie – le due tracce di “Rags Of Contenment”, originariamente realizzato su cassetta da Digitalis nel 2010.

Come capita quasi sempre con Will Thomas Long, le due composizioni della durata di circa trentacinque minuti l’una costituiscono cartoline di viaggi ed esperienze personali, delle quali provano a cristallizzare sensazioni e ricordi. L’uniformità della luce di fotografie scattate in Nepal si trasforma nella stasi in lentissimo innalzamento di “Pleased To Be In A State Of Sour Resplendency”, mentre la vastità degli spazi attraversati da una freeway californiana ricorre nelle note d’organo prolungate in un’ipnosi infinita di “Things Gone And Still Here”.

Sullo sfondo, come sempre, resta l’inestricabile nostalgia di Long, sublimata ancora una volta nel tentativo di fermare il corso del tempo, alla ricerca di istanti ed emozioni che acquistano senso proprio nella loro fugacità. Del resto, non risiede forse nella materializzazione di moti d’animo sub-liminali, il senso più profondo di tanta musica ambient-drone?

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In a sense, Epicentral Examples Of The More Or Less feels like Will Long lifting the ambient veil just a tiny bit. Tightrope was the last Celer release to grace ATTN’s review pages, consisting of 24 tracks stacked and assembled into a solitary 70-minute work – an eclectic palette of sound sources (crackling fires, medicine drip buzzers, the eating of ice) melted down into a mercurial ball of drone inspired by a recent trip to Tokyo, turning a set of distinctive memories into a hazy swirl of lost voices and pulsing colours, like the words of a travel diary condensed into one fluid sigh. With Epicentral…, movements between time and location are granted distinction, and the listener can feel their sonic environment undergoing drastic mutations during the cross fades from one section to the next: the sound of choral voices whizzing through a concrete underpass becomes an excitable chatter of laughing voices lost within traffic noise, which in turn finds itself encased within a murky, somewhat ominous synthesiser chord trapped with a rising, falling tidal exchange.

If Tightrope was the sense of collapsing completely into the subconscious, Epicentral… consists of momentary lapses and sudden awakenings from dream state. Much of the material here follows a track that will no doubt ring familiar for Celer frequenters, with thick washes of reverberant synthesiser undergoing constant, steady tonal rotations – an ambient cradle of sorts, rocking the listener back and forth until a blissful calm begins to seep into the pores. But for those listeners that have yet to hear Long emerge in sharp, dazzling detail in the foreground, many sections of Epicentral… can be somewhat startling. The opening moves of the third piece offer a perfect example: just as a melancholic stream of murky drone slips into silence, a warbling, shimmering chord progression comes shoots out of it, wafting a bright and brash synthesiser tone right into the face of the unexpecting listener. Even the most blunt transitions are never carelessly choreographed though, and while modulating stasis is already well documented as one of Celer’s core strengths, it’s fantastic to see that Long is equally as capable when working with a more diverse set of sound blocks.

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